Gabon/Tronçons routiers bloqués: les syndicats grévistes des TP au secours des populations

Libreville, (GM)- Tenant une assemblée générale ce jeudi 4 mai autour des revendications qui font l’objet de leur grève depuis plusieurs mois, les agents du ministère des Travaux publics se sont notamment penchés sur la situation d’enclavement que subissent actuellement certaines populations de l’arrière-pays, du fait d’un état catastrophique du réseau routier national dû entre autres à des aléas naturels.

Organisée en fin de matinée dans la cour du ministère concerné, cette rencontre a permis aux leaders syndicaux de faire le point à leurs adhérents, ainsi qu’au reste des agents, sur les avancées des négociations en cours entre eux-mêmes et la hiérarchie.

S’agissant du point relatif à l’arrêt du trafic routier à divers endroits de l’intérieur du pays, les deux cas abordés concernent les tronçons Alanga-Aboumi (dans le Haut-Ogooué) et Mbigou-Lebamba (dans la Ngounié).

Du fait de la grève du ministère des TP, les travaux essentiels à un retour-au moins a minima-à la circulation étaient jusqu’à ce jeudi impossible, en raison du mouvement social dont les agents des unités territoriales de ces zones sont parties prenantes au même titre que ceux de toutes les autres du reste du territoire national.

Au terme d’une discussion franche entre les participants de l’assemblée générale, et se disant « des personnels publics responsables et animés d’humanité » à l’égard des compatriotes vivant dans ces départements, déjà soumis au quotidien à des conditions de vie difficile, il a été convenu d’un allègement exceptionnel du mouvement de grève au sujet de ces deux ponts noirs. Cet allègement devrait se traduire par un désenclavement via le dégagement des voies et leur aménagement provisoire, au moins pour permettre un retour à la normale.

« Cette mesure spéciale n’est pas pour autant une levée de la grève ni sa suspension », aux dires des responsables syndicaux que sont Saturnin Opene Andjembe (SG du Syfo TP) et Cholo (Syna Pro BTP). « Il s’agit uniquement de venir ponctuellement en aide aux populations concernées qui font déjà face à de nombreuses difficultés, dont celles de nature sanitaire », ajoute l’un des leaders interrogés par notre rédaction.

SR

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *