Transfert des actifs de l’ANAGEISC: les précisions et souhaits du liquidateur Jean-Frédéric Ndong Ondo

Libreville, (GM)- Quelques semaines après le transfert des actifs de la défunte agence nationale de gestion et d’exploitation des infrastructures sportives et culturelles (ANAGEISC) à l’Office national de développement du sport et de la culture (ONDSC), estimés à une valeur de 3 milliards de CFA, Jean-Frédéric Ndong Ondo, désigné par l’État pour mener à terme les opérations de liquidation de la structure dissoute en 2018, s’est confié au micro de notre rédaction sur quelques aspects de ce dossier qu’il a traité non sans difficultés.

Justifiant d’entrée de jeu le rôle d’un liquidateur dans le cas précis de cette agence, notre interlocuteur a tout d’abord rappelé le caractère colossal des investissements réalisés par l’État en matière d’infrastructures sportives et de leurs annexes, depuis la première organisation (partielle) de la CAN dans notre pays en 2012 jusqu’à celle de l’édition 2017. Selon les explications de M. Ndong Ondo, la dissolution de l’ANAGEISC et la nomination subséquente d’un liquidateur résultent d’une gestion « problématique » du patrimoine mis jadis sous la coupole de cette entité. Aussi, le liquidateur a-t-il eu, pour le compte de l’État, la mission essentielle de procéder d’abord à l’apurement d’une bonne partie de la dette accumulée dans le cadre de l’exploitation des stades et autres bâtiments concernés.

Dans son exercice de pédagogie et d’éclairage, Jean-Frédéric Ndong Ondo a évoqué les difficultés auxquelles il a dû faire face, au premier rang desquelles l’insuffisance du temps. La Covid-19, l’absence des fonds rapidement accessibles ou leur défaut de mobilisation, l’indisponibilité des anciens gestionnaires de l’agence, etc, figurent aussi au rang des écueils pointés par le Haut-fonctionnaire.

À l’heure du regard rétrospectif sur la tâche qu’il a eu à mener, et bien que certaines dettes demeurent jusqu’ici impayées, notamment celle due aux fournisseurs, Jean-Frédéric Ndong Ondo a indiqué les quelques recommandations qu’il a faites au gouvernement dans son rapport final. Celles-ci concernent aussi bien les efforts pour améliorer l’exploitation des infrastructures, la mise à profit de l’expertise particulière des ressources humaines remerciées, que le nécessaire suivi rigoureux dont l’État doit faire preuve au sujet de ses propres investissements.

Paul Nkori

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