Libreville, (GM) – Dans le cadre des concertations avec les acteurs économiques, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a réuni ce jeudi les opérateurs du secteur aurifère. Objectif : assainir une filière minée par l’exploitation illégale et poser les bases d’une gestion transparente et durable des ressources en or, au bénéfice de l’État et des populations.
Le président a réaffirmé sa volonté de garantir une meilleure transparence et d’assurer que les revenus issus de l’exploitation aurifère bénéficient directement à l’État et aux populations. Il a rappelé à cet effet la décision, annoncée en novembre 2024, d’intégrer les recettes minières au budget national, dans une logique de gouvernance responsable.
Face à la recrudescence de l’exploitation illégale de l’or, qui entraîne d’importantes pertes économiques et une dégradation alarmante de l’environnement, plusieurs enquêtes menées par les services compétents ont conduit à l’interpellation d’orpailleurs clandestins, majoritairement étrangers, dans les localités de Ndjolé, Makokou et Mitzic, entre autres. Les autorités ont déjà saisi plusieurs kilogrammes d’or, d’une valeur estimée à plus d’un milliard de francs CFA.
Souhaitant faire du secteur aurifère un levier de développement local et de création d’emplois, le Président Oligui Nguema a instruit le gouvernement de mettre en place un cadre réglementaire strict et efficace.
Parmi les principales directives présidentielles figurent :
– Réalisation d’un audit complet, du secteur aurifère ;
– Organisation de missions de contrôle pour interdire toute exploitation sans permis ;
– Sanctions fermes à l’encontre des auteurs d’orpaillage illégal ;
– Mise en place d’un système de surveillance satellitaire, en lien avec les unités spécialisées, pour détecter toute activité illicite ;
– Interdiction de l’exploitation artisanale non encadrée ;
– Exigence d’une caution bancaire pour les opérateurs agréés ;
– Adoption de textes imposant le raffinage local de l’or ;
– Création d’une grille nationale de fixation des prix de l’or ;
– Retrait des permis aux exploitants en infraction ;
– Réduction du nombre de permis délivrés et interdiction des collectes par des particuliers.
Le numéro 1 gabonais a conclu en rappelant que l’or constitue une ressource stratégique relevant de la souveraineté nationale et que son exploitation doit obéir à des principes de souveraineté, de développement durable et d’équité.
GM

