Libreville, (GM)- Deux morts ont été enregistrés lors de la deuxième nuit de la révolution des casseroles, dans la nuit du 18 février. Les deux victimes ont succombé sous les balles d’hommes en uniforme déployés pour réprimer le mouvement de contestation qui a enregistré des débordements.
Selon le site Gabonreview, le mouvement de contestation contre les nouvelles mesures anti-Covid-19 (jugées suicidaires) du gouvernement, la révolution des casseroles a viré au drame. Dans la nuit du 18 février, deux «révolutionnaires» ont perdu la vie lors du deuxième acte de la manifestation. Dans des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, on peut voir les dépouilles des victimes entourées de badauds et parents en pleurs.
Selon toute vraisemblance, les deux malheureux, visiblement des Gabonais, auraient été abattus par les éléments des forces de l’ordre venus réprimer le mouvement de contestation qui a été massivement suivi, notamment dans les quartiers populaires. En effet, une des victimes aurait été abattue au PK6, zone à cheval entre le 3e et le 6e arrondissement de Libreville. Selon la vidéo publiée à cet effet, on peut clairement voir un impact de balle sur le corps de la victime. La second mort aurait été identifié comme un jeune étudiant à l’Université Omar Bongo (UOB). Gisant à même le sol dans une mare de sang, il aurait lui aussi succombé après avoir reçu des balles dans un autre quartier de la capitale.
Pour sa part le procureur de la République, André Patrick Roponat, dans un communiqué a indiqué l’ouverture d’une enquête afin de faire la lumière sur les circonstances de la survenance de ces drames et d’établir les responsabilités des uns et des autres, sans omettre l’identification de tous ce qui ont incité à la violation du couvre-feu.
GM/GR