Tournée républicaine d’Ali Bongo: lendemains de discorde « pécuniaire » dans la Ngounié-sud

Libreville, (GM)- S’agissant de la tournée nationale actuelle du chef de l’État, les différents analystes s’accordent à dire que l’étape de la Ngounie est un succès. Pour autant, les querelles locales observées au lendemain de celle-ci, notamment dans les départements de la Louetsi-Bibaka (Malinga), de la Louetsi-Wano (Lebamba) et de la Boumi-Louetsi (Mbigou), en donnent un écho beaucoup moins positif.

Aussi bien à Malinga, à Lebamba qu’à Mbigou, les 10 millions de fcfa laissés à chaque département par le président de la République comme « coca collectif » se seraient tout de suite mués en véritable pomme de discorde entre filles et fils respectifs de ces contrées. Marche de protestation de femmes dans les artères de Malinga (relayée de façon virale par des images et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux) ; restitution, en geste de protestation, par les agents de TP à Mbigou de la modique somme de 25 000 fcfa (reçus la veille au titre de leur part aux 10 millions offerts à cette localité) au préfet de cette bourgade. À elles seules, ces deux séquences indiquent bien l’ambiance électrique qui prévaut dans la Ngounié-sud.

À Lebamba, les responsables indexés par les cadres, les femmes de l’UFPDG et les populations seraient le préfet, le Président du conseil départemental et les deux maires PDG de la Commune. Accusés d’avoir fait main basse sur les 10 millions octroyés par le chef de l’État à leur département, ces derniers n’auraient par exemple affecté que la somme « dérisoire » de 500 milles f CFA aux cadres dont la contribution au succès de la visite présidentielle se serait élevée à 2 800 000 fcfa de cotisations. Une « rançon » que lesdits destinataires auraient vertement refusée, voyant en cette dotation une véritable « moquerie » à leur égard.

D’ailleurs, concernant ce préfet en particulier, il lui serait également reproché, par les cadres locaux, une attitude relativement désinvolte lors de la phase préparatoire de la visite du président de la République. N’eût été le recadrage opéré, dit-on par le Haut-commissaire Nzengui Nzoundou, cette étape de la tournée présidentielle aurait tout simplement viré au fiasco.

« A Mbigou, le préfet a fait une répartition devant tout le monde. Il a affecté des montants par canton, le reste d’argent a été réservé aux administrations. Cela a évité à ce dernier toute suspicion, car tout s’est fait devant tout le monde », affirme un haut-cadre louvanois impliqué dans les préparatifs et prenant en exemple à suivre le principal auxiliaire de commandement de la Boumi-Louetsi. Dans tous les cas, a-t-il confié à notre rédaction, les cadres de Lebamba auraient décidé d’être désormais plus regardants quant à leur participation ultérieure à un quelconque événement du genre.

Wait and see…

PN

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