Libreville, (GM)- la dépouille du Premier Maître Major Boundou Moussounda Franck Donald tué en République centrafricaine a été exposée ce vendredi au Camp Aissa. Il a reçu les témoignages émus de reconnaissance du président de la République et du gouvernement que représentait le Premier ministre.
Le Premier Ministre, au nom du président de la République, Chef suprême des forces de défense et de sécurité, prononce un discours de reconnaissance à côté du cercueil du regretté. Plusieurs membres du gouvernement l’accompagnent. Elle avance à l’entame que « la nation toute entière est éplorée par la disparition tragique d’un fils du Gabon, tombé au champ d’honneur pour avoir servi la liberté et la paix. » Par la suite, elle s’incline avec le respect dû à « ce militaire valeureux. ».
Toute l’armée et la police sont représentées. Tous reçoivent en ces lieux les proches du défunt. Deux drapeaux couvrent la bière. Celui de l’Onu renvoyant à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) dont il a fait partie. Les autres couleurs sont le vert, le jaune et le bleu de son pays. Sur la place d’armes du 1er régiment de parachutistes au Camp Aissa, Rose Christiane Ossouka Raponda se souvient de la famille du disparu. Ses mots vont notamment à l’endroit de sa compagne et son fils qu’il laisse dans la douleur.
Les condoléances vont aussi à l’endroit des militaires de tout corps. Le Premier Maître Major Boundou Moussounda Franck Donald était âgé de 31 ans et provenait des rangs de la Marine nationale. La cérémonie est un moment de rassemblement pour ses frères d’armes qui ont salué l’arrivée de sa dépouille. Un instant où chacun a retenu son souffle comme rarement.
En effet, l’armée gabonaise engagée en République centrafricaine n’en souffre pas très souvent. « Malheureusement, le théâtre centrafricain se révèle de plus en plus difficile, imprévisible et mortel ces derniers mois. », dit le Chef du Gouvernement.
Chaque année, 450 militaires sont déployés dans le cadre de la Minusca. C’est à ce titre que le lutteur gabonais y était inscrit au compte du 6e contingent gabonais. Son convoi avait été pris en embuscade par des éléments des groupes armés coalisés. Il meurt en compagnie d’un casque bleu marocain le lundi 18 janvier 2021 à 17 km de Bangassou (préfecture du Mbomou), dans le sud de la RCA.
Au son de la marche funèbre suivi de l’hymne national, la République a salué solennellement la bravoure d’un de ses fils, tombé sous les balles de la rébellion loin de sa terre natale.
Source : Com primature
