Libreville, (GM) – Le ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, chargé de la Lutte contre la vie chère, Henri-Claude Oyima, a annoncé, dimanche, que la Centrale d’achat nationale sera opérationnelle à partir de janvier 2026, avec l’arrivée des premiers volumes de marchandises sur le territoire gabonais.
À en croire le ministre, le capital social a été entièrement libéré par l’État et les principaux importateurs nationaux, et la liste des produits sous monopole exclusif d’importation est finalisée.
Les premières filières concernées seront celles du riz, des huiles, des pâtes, de la viande et de la volaille, des segments à fort impact sur le panier de consommation des ménages.
Conçue comme un instrument de stabilisation économique, la Centrale d’achat vise à rationaliser les importations en centralisant la commande publique et privée. Cette mutualisation des volumes permettra d’obtenir de meilleures conditions tarifaires auprès des producteurs internationaux, tout en garantissant la qualité et la traçabilité des produits grâce à des certifications en amont, notamment en partenariat avec des structures de contrôle basées au Ghana.
Sur le plan économique, le dispositif s’appuie sur un modèle d’autofinancement : la Centrale fonctionnera sur la base d’un paiement différé et d’une revente directe aux grossistes. Henri-Claude Oyima a souligné que l’État n’interviendra ni par exonérations ni par subventions, afin de préserver la viabilité économique de la structure et de limiter l’impact budgétaire.
Les effets sur les prix à la consommation devraient être graduels, le gouvernement misant sur la mise en concurrence des fournisseurs et sur la maîtrise des coûts logistiques pour induire un effet régulateur sur le marché dès les premières livraisons.
L’entrée en activité de la Centrale d’achat est perçue comme un levier stratégique de la politique économique nationale. Elle traduit la volonté des autorités de renforcer la souveraineté d’approvisionnement du pays et de matérialiser, par des résultats tangibles, les réformes engagées dans le cadre de la nouvelle gouvernance économique.
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