Gabon/Exclusion du Délégué général du CLR: la tutelle désavoue Jean Boniface Assélé

Libreville, (GM)- Déclarée, il y a quelques semaines  personna non grata du parti et des locaux du cabaret des artistes par Jean Boniface Assélé himself, la déléguée générale de cette formation politique demeure pour le moment à cette fonction aux yeux du Ministère de l’intérieur.

Le vaudeville politico-familial ayant cours au Centre des Libéraux Réformateurs semble loin d’avoir connu son épilogue.

Et pour cause, exclue du parti par son président-fondateur via une décision fortement contestée par elle-même et ses soutiens internes, Nicole Assélé reste jusqu’à une nouvelle évolution de cette controverse, en tout cas pour le ministre Lambert Matha, la responsable du pan exécutif du CLR. Une position exprimée sous la forme d’un refus clair de prendre acte de cette éviction, en raison du non-respect des dispositions statutaires en vigueur au sein de cette formation politique de la Majorité Républicaine et Sociale pour l’Emergence.

Vu de la correspondance du Ministère de l’Intérieur

« Après examen, il ressort que l’organe décisionnel saisi pour entériner cette décision, tout comme l’instance disciplinaire chargée de conduire la procédure qui a abouti à l’exclusion du délégué général, se situent en marge des dispositions statutaires », précise la correspondance du Ministre de l’intérieur traduisant le refus de cette administration de cautionner de ladite mise à l’écart.

Comme conséquence juridique directe de cette notification officielle, des observateurs avertis relèvent son impact sur certaines résolutions du congrès organisé quelques jours après cette lettre, manifestement pour en contourner le contenu, à savoir: adopter de nouveaux statuts visant à régulariser l’exclusion de l’ancienne ministre des sports du directoire célériste.

Selon ces spécialistes, la validation de cette décision d’exclusion par le congrès est elle même rendue inopérante, car portant sur un acte administratif entaché d’irrégularités qui en engendrent l’invalidité.

Autant dire que le feuilleton CLR continue. Peut-être jusqu’à son éventuelle scission que d’aucuns ne manquent désormais  plus d’envisager sérieusement.

Simplice Rabaguino

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