Libreville, (GM) — Une nouvelle page de la vie politique gabonaise a commencé à s’écrire ce samedi 21 juin. En effet, un peu plus de deux mois après son élection triomphale à la Présidence de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema a officiellement annoncé la tenue prochaine de l’Assemblée générale constitutive de son parti politique, marquant ainsi une étape décisive dans la recomposition en cours du paysage politique national.
Entouré de huit compatriotes des deux sexes et représentatifs de la diversité sociale gabonaise, dans une vidéo de moins de trois-minutes largement diffusée depuis hier soir, et sur un ton solennel, le chef de l’État a expliqué les motivations qui sous-tendent la création de cette nouvelle formation politique.
Une nouvelle dynamique politique
Eu égard aux grandes lignes de cette brève intervention, le futur parti présidentiel se veut certainement déjà porteur d’une vision de rassemblement, de modernisation et de réforme. Toute chose conforme à l’impérieuse nécessité d’amorcer définitivement la construction de la 5 ème République.
Selon certaines indiscrétions émanant de l’entourage du chef de l’État, cette initiative vise à lui permettre de disposer d’un véritable levier politique tenant compte de toutes les sensibilités et énergies du pays. Cette Assemblée générale constitutive, dont la date est fixée au samedi 28 juin prochain à 10 h 00, devra probablement avoir pour missions :
– d’adopter les textes fondamentaux du parti (statuts et règlement intérieur) ;
– de désigner les organes dirigeants provisoires ;
– de définir la ligne politique et les valeurs fondatrices du mouvement en gestation.
Réactions et enjeux
Aussitôt diffusée, cette annonce a immédiatement suscité des réactions. Certains y voient une tentative de redynamisation politique en lien avec les mutations institutionnelles actuelles ; d’autres s’interrogent sur l’impact que ce nouveau parti pourrait avoir sur l’équilibre des forces en présence et sur le jeu démocratique gabonais.
Avec la création de cette nouvelle formation politique présidentielle, le Gabon entre probablement dans une nouvelle phase de recomposition de son système partisan, longtemps dominé par le Parti démocratique gabonais (PDG). Les prochaines échéances électorales seront assurément déterminantes pour évaluer la capacité de ce nouveau parti à fédérer autour de lui une large base politique et populaire.
Simplice Rabaguino