Libreville, (GM) — Le gouvernement gabonais matérialise davantage son engagement pour le développement des infrastructures dans les zones enclavées.
Comme pour l’illustrer, ce jeudi 31 juillet, deux membres du gouvernement, Edgard Moukoumbi, ministre des Travaux Publics et de la Construction, et Gilles Nembe, ministre des Mines, ont effectué une mission conjointe à Bakoumba, chef-lieu du département de Lékoko, dans la province du Haut-Ogooué. Objectif principal de cette visite de terrain: constater l’évolution des travaux routiers sur les axes Moanda–Bakoumba (54 km) et Bakoumba–Lékoko (42 km), soit un linéaire total de près de 95 kilomètres reliant le Gabon à la République du Congo. Des routes qualifiées de stratégiques, tant pour la mobilité des populations que pour le développement économique sous-régional.
Une impulsion présidentielle
Ce projet de désenclavement, longtemps retardé, a été relancé sous l’impulsion du président Brice Clotaire Oligui Nguema, déterminé à améliorer les conditions de vie des populations rurales et à renforcer l’intégration régionale. Lors de cette descente, les deux ministres ont réaffirmé la volonté ferme de l’État d’achever ces infrastructures vitales, soulignant leur rôle central dans le progrès socio-économique, la dynamisation du commerce transfrontalier et la valorisation des ressources minières.
Une reprise des travaux placée sous vigilance
Sur le tronçon Moanda–Bakoumba, les travaux ont repris sous la conduite de la société chinoise Sinohydro. Le ministre Moukoumbi s’est montré clair à l’égard de cette entreprise : « Si nous observons des retards ou une nouvelle interruption des travaux d’ici décembre, des décisions seront prises. » Il a par ailleurs mis l’accent sur la qualité des travaux et le respect des délais, deux critères incontournables pour mener à bien ce projet.
Concernant le tronçon Bakoumba–Lékoko, une réunion a été tenue avec la société des grands travaux d’Afrique (SGTA). Il a été question de l’aménagement en béton bitumineux, mais aussi de projets connexes tels que la réhabilitation des voiries urbaines de Bakoumba, l’installation d’un éclairage public solaire, ainsi que la remise à niveau des ouvrages d’art. Le ministre a martelé : « Nous devons recréer la vie dans nos villes et nos départements. »
Un axe clé pour le transport minier et le développement local
Ce projet routier revêt une importance stratégique particulière en raison de sa proximité avec la mine de Baniaka, riche en minerais. Pour le ministre des Mines, Gilles Nembe cette infrastructure va faciliter l’acheminement des minerais, stimuler les activités commerciales, créer des emplois, et améliorer les conditions de vie dans le département.
Un signal d’espoir pour les populations
Présent lors de cette mission, le préfet du département de Lékoko a salué l’initiative gouvernementale, la qualifiant de « signe positif et porteur d’espoir » pour toute la région. Les populations, longtemps confrontées à l’isolement, voient dans cette visite une promesse de transformation concrète.
La relance de l’axe Moanda–Bakoumba–Lékoko s’inscrit dans une vision plus large de connectivité régionale et d’équité territoriale. Il s’agit, pour le gouvernement, de corriger les déséquilibres d’aménagement et de faire de l’intérieur du pays un levier de croissance durable. Avec l’avancée de ce chantier structurant, c’est tout un territoire qui retrouve espoir et ambition.
Paul Nkori