Libreville, (GM) — La visite in situ initiée par le nouveau directeur général des Transports Terrestres, le colonel Moussavou Mandoukou, auprès des centres de contrôle technique se révèle amère. Et pour cause, les opérateurs concernés ne semblent plus du tout fiables.
Le contrôle technique automobile va mal dans notre pays. C’est la conclusion à laquelle vienne de parvenir le nouveau directeur général des Transports Terrestres et ses services, suite à une petite tournée inopinée des opérateurs chargés conventionnellement par l’état de procéder aux vérifications devant garantir la bonne qualité des véhicules en circulation, avec pour objectif d’améliorer la sécurité sur nos routes.
Après le Centre bilan auto dont le nouveau DGTT ne gardera certainement pas le meilleur souvenir, le tour est revenu à la société Gabon Autosur de recevoir le colonel Moussavou Mandoukou et sa suite. Le désastre constaté a laissé sans voix ces hôtes. Il porte aussi bien sur la vétusté du matériel de mesure et de contrôle, l’organisation chaotique en interne, que sur le non-respect flagrant de la convention liant l’administration des Transports à cette structure.
À côté de ces aspects essentiels, d’autres difficultés sont liées à la qualité même des responsables chargés de la gestion de ces maisons. Autant de choses et de problèmes qui révèlent une sorte de mépris desdits opérateurs à l’égard de la puissance publique. Tout ceci attestant d’une insécurité routière totale pour les automobilistes et les autres usagers de la route. Depuis deux mois, ladite société ne délivre pas de plaque d’immatriculation.
Pleinement engagées dans un processus de restauration nationale, et eu égard aux dangers réels auxquels ces graves manquements exposent les populations gabonaises, les nouvelles autorités du CTRI devraient se sentir directement interpellées et prendre à bras-le-corps cette problématique. La résiliation des conventions en cours entre l’état et ces centres de contrôle technique paraît d’ailleurs de plus en plus envisagée dans les couloirs et bureaux de la direction générale des Transports Terrestres. Dans une telle perspective, il urge que soit ouverte la concurrence à d’autres opérateurs dans ce secteur, ou que l’état reprenne tout simplement la main sur celui-ci.
SR