Libreville, (GM) — Soucieux de cerner au mieux ou anticiper les dynamiques urbaines actuelles ou probables de Lebamba, mais surtout pour en tirer une sorte de schéma directeur urbanistique adapté à ces réalités, Flavien Nzengui Nzoundou a de nouveau battu le rappel des cadres natifs de la localité pour une réflexion inclusive sur le sujet. C’était à l’occasion d’une réunion tenue ce mercredi 28 août à Libreville.
Le constat est sans équivoque. La commune de Lebamba, chef-lieu du département de la Louetsi-Wano, fait l’objet d’un développement anarchique. Absence d’harmonie dans les constructions domestiques, centre-ville sans cohérence esthétique, bâtisses souvent faites de matériaux rustiques, etc. Ces caractéristiques peu flatteuses sont autant de motifs qui ont fini par préoccuper le ministre des Travaux publics, au point de le pousser à décider, il y a quelques temps, de prendre le taureau par les cornes pour améliorer la situation.
Rencontre aux allures de quasi-mobilisation générale, une précédente séance de travail sur la question avait permis au membre du gouvernement de la Transition de fixer le cap et d’instruire les filles et fils de la localité, chacune et chacun selon ses compétences intellectuelles ou professionnelles, de prendre une part active dans l’élaboration d’un plan directeur d’aménagement concerté de ladite commune.
C’est donc suite à cette invite que les intéressées, lors de cette nouvelle réunion organisée durant la semaine qui s’achève, ont soumis à leur hôte les résultats de leurs premières réflexions qui ont conduit à la sélection rigoureuse d’un prestataire technique, susceptible d’aiguillonner efficacement le processus d’urbanisation de cette localité, en l’occurrence la société JDK Global Engineering qui est dotée d’une expertise avérée en ingénierie et technologie géospatiale.
Il convient de noter que cette sélection a pris en compte les enjeux inhérents à l’urbanisation rapide et mal maîtrisée de la cité louvanoise, ainsi que l’accroissement incontrôlé d’une démographie locale entraînant une occupation anarchique du sol et des pressions cadastrales sources d’impondérables divers.
Des moyens techniques et humains déterminants
Pour mener à bien la première étape de sa mission, Le cabinet choisi a dû déployer sur le terrain des équipements de pointe, non sans l’apport déterminant de certains architectes et ingénieurs natifs du département.
Le brainstorming du mercredi dernier a été surtout l’occasion pour cet opérateur de restituer les conclusions de cette phase initiale qui a consisté à la couverture de 1688 hectares. Toutefois, pour répondre pleinement aux exigences de la mission et offrir une couverture géospatiale complète, le cabinet a étendu le périmètre d’étude au-delà de la commande initiale afin d’intégrer les facteurs clés de l’étude que sont : l’extension des zones urbaines et péri-urbaines, l’inclusion des zones stratégiques adjacentes, etc, pour un espace global de plus de 2000 hectares prenant en compte l’évolution de la ville sur les axes Lebamba-kanda , Lebamba-Memba , Bongolo-Nzoundou et Lebamba-le pont de la Ngounie
Des moyens financiers pratiquement disponibles
Abordant l’aspect financier, les participants ont émis des interrogations sur la disponibilité des ressources nécessaires à l’aboutissement de ce projet.
Réagissant à cette préoccupation, le Général Flavien Nzengui Nzoundou a appelé ses interlocuteurs à être toujours animés par un esprit d’anticipation, en ayant des projets ficelés et concertés pour ne pas reproduire les mêmes erreurs que par le passé.
« L’argent proviendra de l’enveloppe que le président de la Transition laisse à chaque province lors de ses tournées républicaines. Il servira entre autres à financer de tels projets. L’argent pourrait également provenir des financements de la Banque mondiale via le PADIG », a-t-il précisé.
Les participants sont tous tombés d’accord sur la qualité excellente de cette première phase qui aura coûté une dizaine de millions de fcfa, ainsi que sur l’impérieuse nécessité d’un plan directeur d’aménagement de la ville de Lebamba projeté sur 50 ans, afin d’éviter une extension désordonnée de celle-ci.
La deuxième étape, quant à elle, qui reste en étude, est le zonage du centre-ville de Lebamba qui constitue aux yeux de tous une urgence. Un zonage effectué ainsi qu’il suit : une zone administrative, une zone commerciale, une zone réservée à l’érection du marché municipal des vivres, une zone de quincailleries, briqueteries et de vente d’autres matériaux de construction, une zone pour les garages et une autre consacrée à la mise en place d’une gare routière.
Simplice Rabaguino