Gabon : Stéphane Iloko fustige une certaine opposition gabonaise « obsessionnelle et stérile »

Libreville, (GM) — Dans une déclaration postée récemment sur son compte facebook, le président du Large rassemblement arc-en-ciel (LRA), le Dr Stéphane Germain Iloko Boussengui, qui visait vraisemblablement et en particulier son ancien allié Alain Claude Bilie-By-Nze et d’autres acteurs de renom, a dénoncé ce qu’il qualifie de « dérive inquiétante » d’une certaine frange de l’opposition gabonaise, accusée par lui de verser dans une critique systématique, stérile et destructrice.

« Lorsque la critique devient la règle d’une opposition en panne d’idées, ce n’est plus de l’opposition. C’est du harcèlement », a notamment affirmé l’ex-candidat à l’élection présidentielle du 12 avril 2025.

Pour le Dr Iloko Boussengui, le constat est clair : une partie de l’opposition gabonaise, soutenue par des figures politiques qu’il considère comme désuètes, refuse de sortir de la logique du ressentiment personnel. Il déplore que ces anciens dignitaires et leurs soutiens s’acharnent dans une posture de rejet systématique du pouvoir en place, pourtant « plébiscité par 94,85 % des Gabonais » lors du scrutin d’avril dernier.

Mais le chef du LRA va plus loin. Il dénonce un climat de « harcèlement politique », une forme de militantisme qui ne repose plus sur des idées, mais sur des invectives et des attaques personnelles. Selon lui, cette dynamique sape les fondements du débat démocratique et compromet le rôle pédagogique que l’opposition devrait jouer, notamment auprès de la jeunesse.

Appel à une opposition républicaine et responsable

Comme dans une sorte d’appel à la raison, Stéphane Germain Iloko Boussengui rappelle que l’opposition, loin d’être l’ennemie du pouvoir, est avant tout une composante essentielle de toute démocratie. Elle doit, selon ses mots, « proposer, alerter et corriger » mais non « haïr ni détruire ». « La politique perd son âme, le débat perd en hauteur, et la jeunesse, elle, perd ses repères », a-t-il averti, appelant à une élévation du débat public et à la fin des discours motivés par l’aigreur.

Un message direct aux anciens du régime déchu

S’adressant sans ambages aux figures de l’ancien régime, dernièrement battues dans les urnes, le président du LRA les exhorte à faire preuve de responsabilité : « Le feu peut fasciner, mais il n’éclaire jamais autant qu’une lanterne bien posée », a-t-il conclu, dans une métaphore lourde de sens.

Ce message intervient dans un contexte de recomposition politique nationale où des clivages classiques peinent à laisser place à une dynamique nouvelle. Iloko Boussengui, par cette déclaration, tente de poser les bases d’un débat plus sain, recentré sur les idées et non les règlements de compte.

Paul Nkori

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