Libreville, (GM) — Déchéance « mystérieuse » du président du parti, radiation « manu-militari » et « anti-statutaire » de Patience Dabany, mise en place « sans débat » d’un directoire provisoire mais « illégal », ainsi se résument les griefs de certains cadres et militants de l’ancien parti au pouvoir, depuis le 07 mars dernier, à l’encontre de la nouvelle équipe dirigeante.
En dépit d’une apparente accalmie que d’aucuns considèrent « de façade », le Parti démocratique Gabonais semble plutôt dans la tourmente. Et pour cause, les derniers changements intervenus à la tête de cette formation politique cinquantenaire ne font pas l’unanimité. C’est en tout cas ce que montre la réaction de Maître Francis Nkea, membre du bureau politique, qui vient d’ester doublement en justice les hiérarques PDGistes incriminés, aussi bien devant la Cour Constitutionnelle qu’auprès du Tribunal de Première Instance de Libreville.
Manifestement suivi dans son analyse, l’avocat n’est pas le seul cadre exprimant son opposition aux récentes décisions enregistrées du côté du siège de Louis. À titre d’exemple, Stéphane Germain Iloko Boussengui, ancien membre du secrétariat exécutif, est, lui aussi, monté au créneau pour se démarquer et dénoncer à son tour la tournure prise au niveau de la hiérarchie de l’ex-parti au pouvoir.
Un proche avenir chargé d’incertitude
Bien qu’il soit annoncé un congrès imminent censé rabattre les cartes et fixer un nouveau cap pour ce parti qui n’a jamais vécu sans être au contrôle du pays, l’incertitude pourrait être grandissante en son sein dans les jours et semaines à venir.
La violation supposée des textes, les arguments du moment pour la mise à l’écart d’Ali Bongo et l’exclusion soudaine et définitive de sa mère, grande figure historique du PDG et militante de la première heure, sont autant de motifs laissant craindre, parmi les militants, un climat de scission, propice à sa disparition de la scène politique nationale.
Wait and see…
Simplice Rabaguino