Gabon : Paix des braves/Conférence de presse du Collège des associations de jeunesse.

Libreville, (GM)- « Non à la paix des braves sans l’implication véritable de la jeunesse gabonaise ». C’est la conclusion de la conférence de presse qu’a animée ce regroupement de jeunes gabonais, vendredi 9 avril dernier.

LE projet de l’organisation d’une énième Paix des braves, déposé sur la table du Conseil national de la démocratie (CND), le 2 mars dernier par certains leaders politiques continue de faire couler beaucoup d’encres et de salives dans notre pays.

C’était au tour d’une franche des associations de jeunesse regroupés dans un collectif appelé, ‘’Collège des associations de jeunesse’’, de donner sa potion à l’égard de cette future grande messe, qui doit en réalité réunir toutes les couches sociales de notre société, et se tenir sans tabou. C’était à la faveur d’une conférence de presse au quartier Ancienne Sobraga que cette jeunesse a donné son avis.

Une sortie médiatique qui est conséquente au fait que les initiateurs dudit projet ne se sont pas étendu à toutes les sensibilités « afin que, ensemble, autour d’une table, nous débattons des problèmes qui minent le Gabon notre pays », s’est insurgé le Collège.

Qui s’étonne que, plus d’un mois après, les initiateurs de cette paix des braves, n’aient daigné associer d’autres forces vives de la nation, en l’occurrence les associations des jeunes.

Sur cette lancée, le porte-parole et représentant de Change National, Ghislain Ngui Nze a martelé que, si cette messe est organisée, c’est pour discuter de l’avenir de notre pays. Un avenir pour lui représenter par la jeunesse.

Et s’agissant de la paix des braves, il note que les véritables braves ne sont autres que, les jeunes qui affrontent les forces de l’ordre pour faire entendre leur voix, les jeunes qui tombent sous les balles perdues lors des contestations sociopolitiques, les jeunes qui tirent le diable par la queue à cause du fort taux de chômage et qui garde la tête haute malgré tout, les apprenants qui rencontrent des difficultés dans la perception de leur bourse d’étude et des difficultés d’apprentissage liées à l’insuffisance des infrastructures académiques et qui n’abandonnent pas pour autant le chemin de l’école, les jeunes entrepreneurs qui font faillite et sont contraints de mettre la clé sous le paillasson à cause des restrictions liées à la covid 19 et qui, malgré tout, font montre d’optimise, les jeunes qui vont représenter notre pays à Bangui au péril de leur vie, les jeunes qui parcourent des milliers de kilomètres en avion et dorment parfois dans les aéroports pour représenter notre pays lors des compétitions sportives, les jeunes qui animent l’actualité politique sur les réseaux sociaux. « Les véritables braves ce sont les jeunes. Les véritables braves c’est nous. Cette jeunesse qui représente 70% de la population gabonaise. Donc démographiquement majorité », a précisé Ghislain Ngui Nze.

Pour mieux convaincre, l’orateur rappel l’adage qui dit, « Ce que l’on prétend faire pour moi mais sans moi est contre moi ».

D’où pour le représentant de Challenge National, cet appel à la paix des braves doit impérativement être inclusif de toutes les sensibilités sociopolitique du pays. Et non exclusif des seuls formations politiques dont la majorité n’a d’existence que le récépissé du ministère de l’Interieur. « Ainsi, nous sortirons du carquant politique, du format du dialogue politique d’Angodje qui n’aura accouché que d’une souris sans réel impact dans le vécu des populations », pense Ngui Nze. Relevant d’ailleurs que les recommandations de ce dialogue n’ont pas été appliquées. C’est le cas de celle qui stipule la dissolution de tous les partis politiques ne disposant pas d’élus, de fédérations dans tout le pays. Encore moins de siège.

Et, en regardant le profil des partis initiateurs de cette énième paix des braves, l’on constate que la quasi-totalité de ceux-ci sont passibles de dissolution. Car, non représentatifs d’une quelconque frange de la population. Ce sont d’ailleurs ces mêmes partis politiques qui ont participé au dialogue d’Angodje. Où est le bilan de ces assises quelques années après ? Se demande les gabonais.

Avant de conclure par un refus catégorique de la tenue de ces assises sans l’implication véritable de la jeunesse gabonaise, Ngui Née a longuement magnifié la jeunesse de notre pays et ses performances. Et lever le chapeau aux organisateurs des Accords de Paris, nés de l’appel à la paix des braves lancé par feu Pierre Louis Agondjo Okawé qui avait inclus la jeunesse, tant dans son organisation que son déroulement.

CO

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