Libreville, (GM)- Nommé la veille parmi les quatre Porte-Parole du Parti Démocratique Gabonais, l’ancien Ambassadeur Germain Ngoyo Moussavou vient d’être également promu à la fonction de président de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Une double nomination qui paraît pourtant intenable au regard des dispositions légales en vigueur.

Créée sur les cendres du défunt Conseil National de la Communication, la Haute Autorité de la Communication est définie, selon son texte fondateur, comme un organisme indépendant chargé de veiller, avec impartialité, à la bonne régulation du secteur. Ce qui, de facto, oblige l’impartialité et l’Indépendance de son collège dirigeant, en tête duquel son président. 

Journaliste chevronné aux états de service élogieux et à la compétence établie, le célèbre Ngoyo Moussavou devra-t-il alors se dédoubler illégalement pour, à la fois diriger cette entité majeure dont le rôle de maintien de l’équilibre dans l’expression démocratique au sein des médias, et porter la parole d’un parti politique au détriment des autres, fusse-t-il celui au pouvoir?

En attendant des éclaircissements sur cette situation, d’aucuns préfèrent y voir un couac ou un télescopage dans le processus de nomination, entre les dernières promotions au sein du PDG et celles publiées ce jeudi soir à l’issue de la réunion du conseil des ministres. 

Dans tous les cas, des précisions s’imposent.

SR