Gabon : l’ONG Mibang-Missi dévoilée aux férus de la culture

Libreville, (GM)- Faire la promotion de la culture Ekang, tel est l’objectif principal de cette Organisation non gouvernementale (ONG) qui a été créée en 2012 à Libreville.

Un après-midi ensoleillée, un salon de thé, situé à la hauteur du Rond-point de la Démocratie, sis au premier arrondissement de la capitale gabonaise a refusée du monde récemment. Et pour cause, entourée de quelques membres du bureau exécutif qu’elle préside, la présidente et fondatrice de l’ONG Mimbang-Missi a présenté cette structure culturelle.

D’emblée, Ivane Ntsame Mve a lancé, « Il faut que vous sachiez d’abord que, le nom Mibang-Missi est tiré de l’une des chansons mythiques au nom éponyme du répertoire du maître Pierre Claver Nzeng ». « Puis, notre ONG a été créée en 2012. Quatre ans plus tard, son dossier de reconnaissance juridique est déposé au ministère de l’intérieur », a informé Ibanez Ntsame Mve. Mais malheureusement, depuis ce temps, l’ONG n’exerce qu’avec son récépissé provisoire.

« Heureusement que la loi nous autorise d’exercer, si au bout de 3 mois nous n’avons pas un avis défavorable », se réjouit Ntsame Mve.

Dans ses propos, elle note que l’objectif principal de Mimbang-Missi consiste à faire, la Promotion de la culture Ekang.

Pour l’oratrice, l’idée de la création de cette ONG est née de son observation, il y a plusieurs années, du fait que chacun se recroqueville dans son coin, sans savoir ce qu’il pense, ni ce qu’il fait. Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, les barrières se sont brisées. « En brisant ces barrières, on se rend compte qu’il y a des profonds manquements au sein de la population au niveau culturel », estime-t-elle.

Car, à l’en croire, plusieurs générations de la communauté Ekang sont devenus exogènes. Et l’un des facteurs qui contribue à cette perdition culturelle est la mondialisation que les parents incitent les leurs progénitures à adhérer. Parce qu’ils pensent que, pour réussir dans la vie et dans sa vie, il faut exceller à l’école des blancs. D’autre part, les jeunes qui sont censés être les héritiers de leur culture traditionnelle, volontairement, plongent pieds et mains liés dans la culture occidentale. Résultat, la culture Ekang est à veau l’eau.

Reconnaissant ne pas être érudit dans le domaine, la fondatrice de Mimbang-Missi a décidé de pérenniser dans le temps la campagne de sa culture auprès des jeunes et tous ceux qui sont dans le besoin de cette connaissance. « Nous mettons aussi en relation ceux qui cherchent à connaître avec ceux qui connaissent. Nous amagasinons également des connaissances autour de nous et nous la distribuons à ceux qui sont dans le besoin », précise Ntame Mve.

Avant de noter que l’une des grandes chances qui existe encore à nos jours dans la communauté Ekang, est qu’elle a des villages dans l’hinterland où il y a encore beaucoup de personnes ressources. « Parce que notre but est aussi de provoquer en chacun l’envie de faire un retour aux sources », ajoute-t-elle

Depuis sa création, Mimbang-Missi a mené certaines actions. En 2012, pour véhiculer son message, l’ONG a créé un blog, une page Facebook et un site Internet. En 2015, elle a effectué sa première sortie par la grâce d’une conférence-debat au siège du parti politique, Rassemblement pour le Gabon (RPG), sis à Petit Paris, avec pour thème, « la Renaissance de la culture Ekang« . A la suite du succès de cette réunion, chaque année, l’ONG organise une rentrée culturelle Ekang, des conférences et des tables rondes. En 2016 et en 2018, en partenariat avec le Lutho, elle organisé à l’UOB une rencontre culturelle, ainsi qu’au collège St-georges. En 2019, elle s’est retrouvée à la mairie du 5è arrondissement pour les activités similaires.

Pour permettre à ceux qui ne suivent pas ses activités sur les réseaux sociaux, Mimbang-Missi a lancé en 2015 un magazine intitulé, ‘’Ekang Magazine’’ qui est à son 16è numéro. En 2013, elle a mis en place un calendrier des noms Ekang. Et la sortie de son, « Eyola, le nom) en 2020. « A cause de la covid 19, il est toujours en France », a-t-elle précisé. Avant d’informer qu’elle projette la promotion de ce livre très prochainement et l’organisation d’un festival culturel. Projet quel mûrie depuis 4 ans et a besoin des partenaires et mécènes.

CO

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