Libreville, (GM) – Face à un service dégradant, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) dans un communiqué diffusé ce 27 août 202, lu par son porte-parole le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, a décidé de la mise de placé sous administration provisoire la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG). Ci-dessous l’intégralité de cette communication.
L’eau et l’électricité sont des besoins essentiels de l’homme et de la société. Depuis plusieurs années, la satisfaction de ces besoins fondamentaux est devenue problématique, en même temps que l’opérateur national, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) s’enfonçait dans une crise multiforme entraînant coupure d’approvisionnement et délestage, au mépris des usagers dont la patience a atteint ses limites. Au-delà du retard pris sur le plan des infrastructures, il apparaît clairement que la situation de la SEEG est d’abord le résultat des faiblesses et des fautes de management. Dès lors, le président de la Transition, président de la République, chef de l’État, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a décidé ce qui suit :
1- la mise en administration provisoire de la SEEG et la nomination au prochain Conseil des ministres de l’administrateur provisoire ;
2- la refonte de l’organigramme avec plus de verticalité nationale et une organisation axée sur l’efficacité la simplicité et le contrôle avec des profils techniques ;
3- le passage de 51 directeurs ou assimilés à 14 + 21 divisionnaires ;
4- la renégociation de la dette avec plan d’apurement ;
5- la digitalisation et la sécurisation de tout le système informatique et la refonte du parcours client ;
6- la création d’une Direction de la sécurité et de la lutte contre la fraude dirigée par un membre du CTRI ;
7- la réduction du traitement des cadres dirigeant la nouvelle grille s’appliquant à l’administration provisoire ;
8- la mise en place d’une opération « Un Gabonais, un compteur » afin de résoudre le lancinant problème de disponibilité des compteurs ;
9- l’uniformisation progressive des modèles de compteurs pour n’avoir à long terme qu’un seul modèle ;
10- le remplacement des compteurs douteux ;
11- la poursuite des audits et des enquêtes en cours.
Par ailleurs, afin de préserver les intérêts et droits sociaux des travailleurs de la SEEG, aucune réduction d’effectif n’est prévue et les salaires des agents ne seront pas impactés.
Enfin, le CTRI procédera le 30 août prochain à la remise de 18 000 compteurs monophasés et 4 500 compteurs triphasés. Désormais, les compteurs monophasés seront installés au coût de 70 000 francs CFA au lieu de 140 000 francs CFA. Quant aux compteurs triphasés, ils seront installés au coût unitaire de 120 000 francs CFA au lieu de 280 000 francs CFA. L’installation des compteurs au-dessus de ces tarifs exposera les auteurs aux rigueurs de la loi.
La SEEG, notre bien commun, sa survie est l’affaire de tous. C’est pourquoi le CTRI appelle les personnels et syndicats de la société au patriotisme.