Gabon/Football : la culture du chaos entretenu

Libreville, (GM)- Résultats toujours plus décevants, absence de championnat national, persistance de pratiques peu orthodoxes dans l’environnement de l’équipe national. Le football gabonais est décidément englué dans les marécages des turpitudes de ses principaux acteurs.

Battus 1 contre 3 lors de leur dernière rencontre à Luanda face à l’équipe nationale angolaise, les gabonais ont pris leur revanche contre ces mêmes adversaires en s’imposant hier à Franceville, ( 2-0) dans le cadre d’un match retour comptant pour les éliminatoires du prochain mondial qui aura lieu en 2022 au Quatar.

Seulement, à force de performances frisant le quelconque, ou tout au mieux le coup d’éclat fulgurant mais si éphémère, nos Panthères ont fini par distiller au sein de l’opinion un scepticisme des plus ravageurs quant à leurs capacités de transcender les grands enjeux.

A leur décharge, il est en réalité question de tout l’écosystème du ballon rond dans notre pays. Celui-ci est, quoi que puissent en dire certains dont le regard trop optimiste laisse songeur, tout simplement désastreux et à revoir de fond en comble. Il est surtout à analyser avec la sincérité la plus courageuse possible.

Toute chose qui a vraisemblablement manqué à toutes les grandes rencontres successives organisées sur le sujet, et dont les résolutions ou décisions paraissent vouées à ne jamais être véritablement mises en œuvre.

Du Ministère des sports à la Fédération Gabonaise de Football, en passant par les dirigeants sportifs nationaux ayant pignon sur rue, tous donnent le sentiment de s’accommoder de cette situation dont ils savent pourtant que rien de pérenne ne peut en sortir. En d’autres termes, il n’est plus désormais absurde de considérer que ce chaos soit vraiment entretenu, certainement pour des intérêts égocentriques solidaires ou imbriqués. Une économie sulfureuse  et rentière qui conduit inéluctablement le sport gabonais en général, et le football en particulier, vers des abîmes dont il sera extrêmement difficile de le sortir

Paul Nkori

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