Libreville, (GM) — Lancée le mardi 17 juin dernier par Brice Clotaire Oligui Nguema à la Présidence de la République, la toute première session de la Commission nationale de la décentralisation (CND) s’est achevée le lendemain sur fond d’optimisme quant aux défis à relever pour la concrétisation d’une véritable politique de décentralisation au Gabon. Les participants ont planché sur un ordre du jour composé de trois points essentiels.
Sujets abordés en entame des discussions que présidait le Vice-président de la République Séraphin Moundounga, l’examen et la validation des mesures de mise en œuvre de la décentralisation, tirées des recommandations du deuxième Comité technique de la décentralisation (CTD) ayant eu lieu du 26 au 28 février 2025 et du 05 au 08 mars 2025, ont fait l’objet d’une intense réflexion de la part des commissaires. Aussi, plusieurs propositions de compétences à transférer, liées à une quinzaine de départements ministériels, ont-elles été analysées. Celle concernant le Ministère de la Fonction publique a été scrutée de manière spécifique, eu égard à sa transversalité.
Le deuxième point a porté sur l’examen des projets de textes à faire adopter pour donner corps au transfert des compétences étudiées lors de ce conclave. Ainsi, il a été évoqué un projet de décret d’application de l’ordonnance portant programmation du transfert des compétences de l’état aux collectivités locales (dont la ratification est en cours au parlement). De même, une révision de la loi organique sur la Décentralisation a été retenue comme nécessaire.

En dernier point, les échanges se sont focalisés sur le Fonds de péréquation des Collectivités locales à mettre en place. Aussi bien en ce qui concerne le recrutement de son directoire que des ressources devant l’alimenter, les commissaires ont eu des discussions nourries. S’agissant des moyens financiers dudit fonds, il est préconisé que leur disponibilité soit principalement assurée par une dotation spéciale annuelle, adossée sur un pourcentage du Budget général de l’état en ressources propres. D’autres sources de financement inhérent aux différents secteurs de l’économie nationale pourraient renforcer ce dispositif.
L’ensemble des réflexions et propositions issues de cette première session de la CND seront remises au chef de l’État pour d’éventuels arbitrages et décisions à prendre pour une décentralisation que les plus hautes autorités souhaitent désormais effective.
SR