Libreville, (GM)- À l’occasion de la commémoration de la fête des mères en différé à l’intention des militantes du Mouvement des réformateurs (MOREF) œuvrant dans l’Estuaire, Alexandre Désiré Tapoyo, président dudit parti, a prononcé une allocution au cours de laquelle il a souligné la nécessité d’un débat national plus sincère et sans œillères.
Organisée avec quelques jours de décalage, la fête des mères n’a pour autant pas été oubliée par le Moref et son président. Les dernières retrouvailles entre ce dernier et les femmes estuairiennes de cette formation politique, au quartier Cocotiers du deuxième arrondissement de Libreville, en sont la preuve.
Dans cette ambiance chaleureuse, placée sous le sceau de l’agréable, Alexandre Tapoyo n’a pas manqué de mettre une bonne dose d’utile en évoquant dans son intervention circonstancielle le sujet épineux de la cohésion nationale au Gabon dont il a fait un diagnostic peu élogieux. N’épargnant tout compte fait aucun camp de l’échiquier politique national dans ce qu’il a qualifié de cause de « murmures angoissés » des mères gabonaises, il a martelé son appel à la tenue d’une concertation entre filles et fils du Gabon, cette fois-ci dépouillée de tout faux semblant de part et d’autre de la scène politique.
En ce sens, des orientations et décisions audacieuses, à travers ce que l’orateur a désigné par « consensus courageux », doivent pour lui être issues de cette énième discussion qu’impose, toujours selon lui, le climat de haine observé actuellement au plan national. Une atmosphère « sans précédent » aux dires de l’ancien ministre des Droits Humains.
Simplice Rabaguino