Gabon/Affaire Stempy Love Obame : se tromper en croyant bien faire

Libreville, (GM) — L’activiste Stempy Love Obame fait face depuis quelques jours à une enquête judiciaire intentée à son encontre, suite à la récente diffusion par lui d’une vidéo accusant des collaborateurs du chef de l’État de fomenter un complot dans son dos.

Finalement infondée, cette grave accusation ne serait qu’une maladresse, tel que l’a lui-même déclaré l’intéressé sur les antennes de Gabon 1ère alors qu’il présentait ses excuses à ce sujet.

Pour rappel, il a été conduit manu militari à la direction générale de recherche, après qu’il a publié cet enregistrement vidéo dans lequel il indexe, sans les citer nommément, des membres du cabinet présidentiel. Plus que les pointer du doigt, et croyant certainement bien faire, l’homme des médias a fait des révélations qui paraissaient crédibles sur de supposées nominations visant à tromper le Président Oligui Nguema. Toute chose susceptible d’arriver à tous les professionnels de ce métier, y compris les meilleurs d’entre eux.

VRAI SOUTIEN ET VÉRITABLE ERREUR D’APPRÉCIATION

Contrairement à la volonté de nuire que d’aucuns pourraient précipitamment y voir, cette communication visait d’abord, de la part de son initiateur, à exprimer, avec sincerité et à sa manière, son soutien au président de la Transition en pensant disposer d’une information fiable.

Manifestement victime d’une certaine manipulation venant d’une source sciemment piègeuse pour lui, l’activiste n’a pu que succomber à ce qui lui semblait un véritable scoop !

UN PROFESSIONNEL ENGAGÉ POUR LES CAUSES NOBLES

En dépit de cette méprise, Stempy Love Obame reste un professionnel excellent et reconnu par ses pairs.

Dans un contexte politique où la frontière entre la vérité et le mensonge est de plus en difficile à tracer, force est de constater que de tels égarements peuvent survenir au grand dam de la rigueur journalistique. En ce sens, l’erreur étant humaine, la situation actuelle de notre confrère n’est qu’une illustration des risques encourus et récurrents auxquels la presse et les médias sont soumis dans le cadre de l’accomplissement de leur mission.

Puissent les autorités faire montre de clémence à l’égard de notre cher Stempy, notamment en raison de son acte de contrition publique et de sa capacité avérée à tirer les leçons d’une telle mésaventure.

SR

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