Libreville, (GM)-Activité chargée ce mercredi ce 28 mai au palais Rénovation, le président de la République a reçu officiellement l’arrêt rendu par la Cour internationale de Justice (CIJ) concernant le différend territorial opposant le Gabon à la Guinée Équatoriale en présence du Vice-président de la République, des membres du Parlement, du gouvernement, des présidents des institutions ainsi que des forces vives de la Nation.
En ouverture de cette cérémonie, le Professeur Guy Rossatanga Rignault et le Docteur Marie-Madeleine Mborantsuo ont respectivement tenu à éclairer l’assistance sur les enjeux majeurs de cette décision internationale de justice, avant de remettre le rapport y afférent au chef de l’État.
Selon la décision de l’institution juridique internationale rendue le 19 mai dernier à La Haye, la République de Guinée Équatoriale acquiert la souveraineté territoriale des îles Mbanié, Conga et Cocotiers sur la base du traité territorial signé en 1900 entre la France et l’Espagne, dont le Gabon et la Guinée étaient alors des colonies. Toutefois, la délimitation des frontières maritimes entre les deux États reste à déterminer, faute de base juridique suffisante.
À titre de rappel historique, ce différend territorial qui remonte au début des années 1970, a fait l’objet de plusieurs médiations africaines pacifiques ayant abouti à la signature du traité de Bata en septembre 1974. Ce traité conclu par les deux parties délimitait les frontières terrestres et reconnaissait la souveraineté du Gabon sur les trois îles.

Cependant, le litige a resurgi au début des années 2000. Plusieurs tentatives de médiation internationale ont été entreprises, notamment autour de la création d’une Zone de développement conjoint (ZDC) pour l’exploitation des ressources maritimes, sans succès. Une nouvelle médiation proposant un compromis juridictionnel a alors été sollicitée par la Guinée Équatoriale, conduisant à la saisine de la CIJ en 2021. Après plusieurs rebondissements, celle-ci a rendu sa décision définitive.
Fort de cette décision, et dans le souci de préserver la paix entre ces nations sœurs, les deux parties sont désormais appelées à initier des négociations mutuellement bénéfiques, dans un esprit de bon voisinage et de solidarité.
Ayant pris acte de cette décision, le président a exprimé sa volonté de consulter les forces vives de la Nation, en vue d’une négociation à l’amiable avec la République sœur de Guinée Équatoriale.
GM/DCP