CNSS : Contrôle annuel pour lutter contre l’informel à Akanda

Libreville, (GM) — Dans le cadre de sa mission de régulation et de protection sociale, l’Agence d’Akanda de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) a officiellement lancé une mission de contrôle annuel, centrée sur le recensement et la vérification de la conformité des structures économiques de ladite commune vis-à-vis de la législation en vigueur en matière de sécurité sociale.

Conduite par Fabrice Moret, chef de mission, l’opération a débuté par une inspection inopinée le samedi 19 juillet 2025. Accompagnée de la brigade économique de la CNSS, composée d’enquêteurs expérimentés, l’équipe a ciblé en priorité les opérateurs du secteur informel, notamment les hôtels, bars, snacks, restaurants et boutiques de la commune d’Akanda.

Vu des agents de la CNSS au cours des controles PH/DR

Une situation préoccupante

Les premiers résultats du contrôle révèlent un constat alarmant : près de 60 % des étant visitées ne sont pas immatriculées à la CNSS, et nombre d’entre elles n’ont jamais déclaré leurs employés. Une réalité qui prive de nombreux travailleurs de droits fondamentaux tels que l’assurance maladie, les allocations familiales, ou encore les pensions de retraite.

« L’objectif n’est pas de sanctionner immédiatement, mais de sensibiliser et d’accompagner les employeurs vers la régularisation », a souligné M. Moret. Il a rappelé que la mission repose sur les articles 7 et 8 du décret d’application du Code de la sécurité sociale en République gabonaise. Le premier impose à tout employeur d’immatriculer ses travailleurs dans un délai de 8 jours suivant l’embauche ; le second exige la déclaration mensuelle des salaires et le paiement régulier des cotisations sociales.

Sensibilisation et mise en conformité

Tout au long de la mission, les responsables des établissements visités ont été informés des implications légales et sociales de leur mise en conformité. Cette opération s’inscrit dans une dynamique nationale de la CNSS, visant à réduire l’informalité, à garantir une couverture sociale élargie, et à construire un système plus équitable et durable pour tous les travailleurs.

« La sécurité sociale n’est pas un luxe, c’est un droit. Chaque employé doit être protégé, chaque employeur doit assumer ses responsabilités », a insisté le chef de mission, en appelant à une mobilisation collective pour renforcer le filet social du pays.

Sous la houlette de son directeur général, Olivier Rebienot-Pellegrrin, la CNSS entend poursuivre cette campagne dans les semaines à venir, en étendant les contrôles à d’autres localités, tout en encourageant les entreprises à s’engager volontairement dans une démarche de régularisation.

Il s’agit- là, ni plus ni moins, que d’un pas de plus, très précieux, vers une économie plus forte parce que plus formelle.

VYL

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