Dans une déclaration lue le 30 novembre à la télévision nationale, un groupe de militaires annonce la fin de la transition dirigée par le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba depuis janvier dernier.
Ce qui était annoncé comme une mutinerie vendredi matin a finalement débouché sur un coup d’Etat.
Les putshistes qui se réclament du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) déclarent que »le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba est démis de ses fonctions de président du MPSR. »
‘Le capitaine Traoré Ibrahim a été nommé président du MPSR à compter de ce jour », renseigne le communiqué.
Le nouvel homme fort est le capitaine Ibrahim Traoré, commandant d’artillerie de la première région militaire basée à Kaya dans le centre nord du pays.
Les » frontières terrestres et aériennes fermées à compter de 00h » et » un couvre-feu est instauré à compter de 21h ce 30 septembre 2022. »
A la suite de l’annonce de ce putsch, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a condamné, avec la plus grande fermeté, cette prise de pouvoir par la force. La Cédéao trouve, « inopportun » ce nouveau coup de force, au moment dit-elle, où des progrès ont été réalisés pour un retour à l’ordre constitutionnel. Elle exige le respect « scrupuleux » du chronogramme déjà retenu pour un retour à la légalité constitutionnelle au plus tard le 1er juillet 2024.
Ce pays d’Afrique de l’Ouest connaît son deuxième coup d’Etat en huit mois.
Source : BBC