Libreville, (GM) — les membres de la commission ad hoc ont recueilli le 11 janvier dernier, les avis de certains dignitaires de la République, des avocats et des leaders d’ONG, au Palais Léon Mba, dans le cadre des réformes électorales en cours dans notre Pays, rapporte la presse de l’Assemblée nationale.
Parmi les invités figuraient des dignitaires pétris d’expérience tels que Paul Mba Abessolo, Faustin Boukoubi, Pierre-André Kombila Koumba, René Aboghe Ella, Anna Claudine Ayo, Nicaise Moulombi, ainsi que le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Raymond Obame Sima. Ces rencontres ont permis d’évoquer moult préoccupations relatives à l’organisation des élections politiques au Gabon.
L’un des principaux sujets abordés lors de ces consultations a été la gestion des élections par le ministère de l’Intérieur. Alors que certains participants estiment que cette centralisation des responsabilités pourrait entraîner des dérives post électorales, d’autres défendent le retour du ministère de l’Intérieur comme principal acteur du processus électoral, après plusieurs années de gestion par des Commissions autonomes telles que la Commission nationale autonome et permanente (CENAP) et récemment le Centre gabonais des élections (CGE). Le débat a mis en lumière, les tensions liées aux souvenirs des élections précédentes, notamment la crise politique de 2023, qui a conduit à une transition du pays, menée par les forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le 30 août 2023.
Outre les questions de gestion, les intervenants ont insisté sur la nécessité de porter une attention particulière sur les acteurs politiques notamment, leur qualité, l’éducation et la moralité. Pour ces derniers, le problème de la garantie des élections transparentes et fiables ne se pose pas au niveau structurel mais plutôt une question d’individus. Cette réflexion relève du coup, l’importance de l’intégrité des responsables politiques capable d’assurer la crédibilité du système électoral gabonais.
Concernant le présent Code électoral, certains invités ont salué son intérêt, pendant que d’autres ont exprimé leur déception face à l’absence de réformes significatives depuis les modifications de 1990. Une situation selon eux, qui a conduit à la stagnation politique persistante actuelle dans le pays et due en grande partie, à la non-application des réformes déjà existantes, contenues dans des textes riches.
Un autre sujet majeur débattu au cours des échanges est celui des cautions électorales. Notamment, les montants exigés pour candidater à une quelconque élection.
Ces consultations ont ainsi permis aux membres de la Commission ad hoc d’avoir de la matière, pour examiner en toute sérénité, le texte soumis à leur appréciation.
GM/PAN