Affaire Hervé Patrick Opiangah : entre controverses judiciaires et attentes d’un retour du leader de l’UDIS ?

Libreville, (GM) — Tout a commencé le 14 novembre 2024, lorsqu’Hervé Patrick Opiangah s’est publiquement opposé au référendum constitutionnel en appelant à voter « Non ». Six jours plus tard, il était convoqué à la Direction des Affaires criminelles pour répondre d’accusations graves, mais il ne s’y est pas présenté. Ce même jour, son domicile a été perquisitionné, et plusieurs de ses proches interpellés. Face à ce qu’il considérait comme une tentative d’intimidation, Opiangah a choisi de quitter le territoire, estimant que sa sécurité n’était plus garantie.

La situation a pris une tournure lorsque, dans une déclaration faite le 13 décembre 2024 sur Gabon Première, le procureur de la République a affirmé qu’une plainte avait été déposée contre Hervé Patrick Opiangah bien avant son départ. Cependant, des documents brandis par l’UDIS contredisent cette version. ‘’Selon le parti, la plainte en question n’a été enregistrée que le 25 novembre 2024, soit 11 jours après la date avancée par le procureur. Cette incohérence flagrante a renforcé les doutes sur la crédibilité de la procédure’’.

Depuis cette révélation, le parquet est resté silencieux et du côté de l’UDIS, ‘’cette affaire revêt un réel problème sur la transparence et l’équité du traitement’’. Il y a encore quelques jours, par la voix de sa secrétaire permanente, Lays Cynthia Amorissani, le parti politique d’Opiangah avait dénoncé ‘’une instrumentalisation de la justice à des fins politiques et réclamé avec insistance le retour de son leader’’. Le parti insiste sur le fait qu’aucune preuve tangible n’a été produite pour justifier les accusations, et a qualifié les poursuites d’« attentat politique » contre une opposition légitime.

À en croire le parti politique, ‘’la question du retour d’Hervé Patrick Opiangah est devenue un enjeu central. ‘’l’UDIS a sollicité l’intervention d’institutions nationales comme l’Assemblée nationale et le Sénat de Transition, mais aussi celle des représentations diplomatiques et de la présidence de la République, en espérant qu’une médiation permettra de débloquer la situation. À ce jour, selon les responsables du parti, aucune avancée concrète n’a été enregistrée, et le silence des autorités ne fait qu’alimenter les spéculations sur une volonté délibérée de maintenir le statu quo.

Au sein d’une certaine opinion, le retour d’Hervé Patrick Opiangah est pourtant essentiel, non seulement pour rétablir la stabilité au sein de son parti, mais aussi pour restaurer la confiance dans les institutions judiciaires et politiques du pays.

Simplice Rabaguino

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