Libreville, (GM)- Après sa démission officielle du CLR dont elle était jusqu’ici la Déléguée générale, précédée en cela par son 1er adjoint Alexande Tapoyo, le parti enregistre une série interminable de démissions de nombreux cadres et militants de base.
« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ». Cette célèbre phrase d’Alphonse Lamartine semble résumer le sentiment de dépit qui habite actuellement bon nombre de membres du Centre des libéraux réformateurs. Pour preuve, au cabaret des artistes, siège dudit parti, on assiste médusé au départ incessant de beaucoup d’entre ces militants qui refusent de cautionner ce que d’aucuns qualifient désormais de « dérive autoritaire » au sommet de cette formation politique de la Majorité républicaine actuelle.
Parmi ces départs notables déjà enregistrés, figurent en bonne place ceux des Coordinateurs provinciaux du Haut-Ogooue et du Moyen-Ogooue, ceux des Délégués communaux de Libreville et d’Akanda, ainsi que de l’ensemble des membres de leurs bureaux respectifs.
Dans cette bourrasque infernale pour le parti centriste, les départs de Nicole Assélé et d’Alexandre Tapoyo ont aussi provoqué la démission du Coordinateur départemental du Komo-Kango, Moïse Nkoghe, et de tous les membres de son équipe. Le Premier arrondissement de Libreville n’est pas en reste, avec les démissions de son Délégué et du Bureau aux destinées duquel il présidait depuis près de trois ans. D’autres cadres importants ont imité la démarche.
Face à cette tempête au sein de la maison Clriste, les nouveaux dirigeants imposés par le Président-Fondateur Assélé (au premier rang desquels le secrétaire général nouvellement nommé, Pascal Boileau Obiang) paraissent si désemparés que des sources internes indiquent qu’ils auraient décidé d’user de subterfuges pour bloquer l’hémorragie. Ainsi, certains militants ayant opté de marquer leur solidarité avec l’ancienne Déléguée générale en démissionnant à leur tour se sont vus, en tout cas depuis ce lundi 09 mai, opposées des exigences pour le moins rocambolesques, telles que la présentation préalable de leur fiche d’adhésion ou de leurs cartes de militants. Toutes choses que les démissionnaires en colère fustigent en y voyant une violation flagrante de leurs libertés politiques et constitutionnelles en la matière.
Élue en septembre 2019, aux fonctions dont elle a été déchue par le Fondateur du CLR, Nicole Assélé démontre par devers elle, à travers ces désistements que les observateurs avisés disent encore plus nombreux à venir, que sa mise à l’écart brutale est une tempête dont l’opinion n’a certainement pas fini de constater les effets dévastateurs sur le Centre des libéraux réformateurs.
Nous y reviendrons.
Simplice Rabaguino