Gabon/ Maganga Moussavou: le dignitaire sans réserve républicaine?

Libreville, (GM)- Sans retenue aucune et excessivement loquace lors de ses dernières sorties médiatiques, au grand bonheur des spécialistes du sensationnel, l’ancien Vice-président de la République s’illustre curieusement et désormais comme un personnage amnésique de la sacralité de ses différents serments prononcés au cours de sa longue et tumultueuse carrière politico-administrative, notamment celui auquel il ne rechigna pas à se soumettre devant Ali Bongo Ondimba.

Prompt à se présenter comme une sorte de deus ex machina de la probité républicaine et personnelle, Pierre Claver Maganga Moussavou a de quoi donner en matière de leçons de narcissisme endurant. S’il ne s’agissait que de ce trait de caractère chez cet homme au tempérament reconnu comme bien trempé et bétonné par une réussite matérielle qu’il faut bien lui concéder comme méritoire, il n’y aurait pas grand-chose à redire. Les êtres humains étant faits tels qu’ils sont, c’est-à-dire libres de leurs natures propres et d’assumer les caractéristiques diverses qui peuvent s’y rattacher.

Personnalité d’une envergure certaine par ailleurs, le président du Parti social-démocrate (PSD) met paradoxalement en lumière, en tout cas à  travers ses interventions publiques récentes, pour la plupart émaillées d’indiscrétions délivrées par ses propres soins, la légèreté avec laquelle un serment républicain peut se révéler finalement n’être qu’une simple formalité théâtrale, dénuée de la moindre dimension sacrée.

En prenant ses fonctions de Vice-président de la République, à l’instar de son prédécesseur et ainsi que le prévoit la loi fondamentale de notre pays, Maganga Moussavou s’était engagé officiellement et solennellement à demeurer toujours loyal à l’égard du président de la République qu’il avait pour rôle institutionnel d’assister et de servir dans le respect de la confidentialité et du secret des dossiers, tous deux propres à ce type de hautes charges. Le leader du PSD s’en souvient-il seulement? Si oui, ledit serment n’était-il donc de cosmétique à ses yeux? Si jamais les révélations faites dernièrement par lui sont vraiment avérées, leur divulgation  ne tombe-t-elle pas sous le coup de la loi.

Pour l’heure, selon des observateurs avertis du landerneau politique national, il semblerait que ces informations ne seraient en réalité que des élucubrations mensongères visant à recouvrir son auteur d’une hypothétique virginité politique retrouvée. ‘’La fin dans ce domaine, ajoutent-ils, justifiant les moyens. Mêmes les plus rocambolesques. Y compris ceux portant un lourd discrédit aux acteurs qui se hasardent à les mobiliser avec vacarme’’.

Par Simplice Rabaguino

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