Libreville, (GM)- Arrivée à la tête du gouvernement dans un contexte difficile, l’actuelle locataire du 2 décembre, dont la nomination aux fonctions de Premier ministre fut accueillie avec enthousiasme par l’opinion, est aujourd’hui la cible d’attaques récurrentes de la part d’une frange de médias vraisemblablement peu encline à une analyse détaillée et plus objective des contours de l’action conduite par la première femme gabonaise au poste qui est le sien.
Alors que les salons feutrés et les milieux populaires ne finissent plus de spéculer sur la mise en place imminente d’une nouvelle équipe gouvernementale, Rose Christiane Ossouka Raponda est de plus en plus confrontée à une sorte de tirs sporadiques ou groupés d’une certaine presse, faits de salves aux allures de procès à peine assumés pour délit de genre.
Derrière cette dynamique ourdie de toute évidence par des acteurs avançant masqués, certaines sources font état de leurs soupçons à l’égard de commanditaires ayant décidé de faire évincer l’ancienne édile de Libreville de son maroquin actuel.
Les raisons de cet acharnement grandissant, de même que les motivations profondes de certain de ses supposés auteurs, ne seraient, entre autres, que le désir d’un surplace propice à leurs prébendes personnelles, ainsi que la volonté pure et simple de succéder à cette dame dont on dit qu’elle est une personnalité très allergique aux pratiques viles ayant desservi la cause du chef de l’Etat tout au long de la décennie qui vient de s’écouler.
Héritière d’une situation pour le moins inédite sous la République post-monopartisme, notamment en raison de l’incident sanitaire dont a été victime Ali Bongo Ondimba en octobre 2018, dépositaire de la gestion d’une pandémie marquée d’incertitudes scientifiques et ayant déjà occasionné des pertes importantes en vie humaine, Rose Ossouka Raponda est un chef de gouvernement en temps de tumultes, dont il faut objectivement saluer la résilience et la capacité de faire face aux lourdes responsabilités qui lui incombent.
Attendre d’un gouvernement des miracles quand le contexte économique est fragilisé par des circonstances externes difficilement maîtrisables, exiger de ce même gouvernement des résultats immédiats et une gouvernance totalement transfigurée dans un univers politique émaillé de peaux de bananes en tous genres, relèvent d’une posture politicienne assurément hostile aux vrais intérêts de la nation et en résonance avec le fameux dicton « ote-toi de là, que je m’y mette »!
Par Simplice Rabaguino