Libreville, (GM)- L’association socio-culturelle Ekamayong, regroupant la communauté fang du Moyen-Ogooué, a rencontré samedi dernier la sénatrice récemment nommée et élevée au rang de premier secrétaire de la chambre haute du Parlement, Berte Mbene-Mayer.
Comme autant de coups de fusil ainsi que le suggèrerait son nom fang Menzali-Me-Mbene Adzo, la sénatrice Berthe Mbene-Mayer a été saluée samedi dernier, dans les installations de l’Université Saint-Exupéry, par les salves d’applaudissements de membres de sa communauté, à la veille de son 75è anniversaire.
La rencontre, plus que symbolique, avec la sénatrice et premier secrétaire du bureau du Sénat, est à situer dans ce cadre-là. Berthe Mbene-Mayer représentant justement cette culture fang qui fait cohabiter harmonieusement les branches paternelles et maternelles dans toute alliance lignagère. L’ancienne mairesse de Lambarené tenant aussi bien du père, ressortissant du canton Samkita à Ndjolé, que de la mère, native de Junckville à Lambaréné.
Venus autant féliciter et conseiller une sœur éminente, que l’entendre parler de la contribution qu’elle pourrait apporter à la relance de l’association en léthargie ces derniers temps, les membres d’Ekamayong, structure associative regroupant les ressortissants de la communauté fang du Moyen-Ogooué sont repartis ravis de leurs retrouvailles avec l’ancienne mairesse de Lambarené.
Après Guy-Pierre Biteghe qui introduira les débats en circonscrivant le cadre des échanges, Janvier Ntoutoume, porte-parole du jour de l’Association, prendra longuement la parole, intégralement en fang, sans un seul mot de français ou d’anglais, multipliant les proverbes. Le porte-parole d’Ekamayong résumera finalement son propos en indiquant que l’association entendait retrouver toute sa vigueur grâce à l’apport des uns et des autres, et qu’elle allait tenir son assemblée générale constitutive au mois d’août prochain à Lambaréné.
Berthe Mbene-Mayer, qui a salué l’initiative comme étant une très bonne nouvelle, a d’abord rappelé que la culture était un point de départ incontournable, que « tout commençait par la culture, que chaque culture était une richesse ; et que tous les peuples ont une âme ». Elle s’est ensuite dite honorée de l’attention portée sur elle par la communauté qu’elle est prête à accompagner. Joignant le geste à la parole, elle remettra enfin sa contribution à Janvier Ntoutoume, en vue des assises associatives d’août prochain à Lambaréné. Des travaux qu’elle pourrait honorer de sa présence si les responsables d’Ekamayong y trouvaient leur avantage.
La sénatrice a encouragé les membres de l’association venus à sa rencontre à se mettre aux normes. Mais surtout à créer des structures associatives, type Ong (Organisations non gouvernementales) afin de bénéficier des aides et des financements au niveau local et provincial d’abord, national ensuite, voire international enfin.
Pour la sénatrice, il y a des opportunités au Sénat ; et, connaissant par expérience les difficultés des élus locaux, elle fera en sorte que les organisations non gouvernementales, dont elle suggère la création et la multiplication dans des secteurs bien définis, puissent saisir les chances qui se présentent à elles au lieu de les négliger et de passer régulièrement à côté.
Après avoir reçu en cadeau le tee-shirt d’Ekamayong qui envisage de tenir son assemblée générale constitutive en août prochain à Lambaréné, la maîtresse des lieux a remis à Janvier Ntoutoume, sa contribution pour cette échéance. Avant d’offrir à ses visiteurs un mémorable banquet.
GM
