Gabon/Cessation d’octroi de bourses vers certains pays occidentaux : le LRA de Stéphane Iloko s’oppose

Libreville, (GM) — Jugeant « précipitée » et « injuste » la dernière annonce présidentielle relative à l’arrêt, dès 2026, de l’octroi de bourses d’études aux étudiants gabonais en partance de pays tels que le Canada et les États-Unis, le Large rassemblement arc-en-ciel (LRA) de Stéphane Germain Iloko Boussengui a exprimé sa « profonde inquiétude » face à cette réforme en gestation.

À la lecture du communiqué publié à cet effet par son président, ce parti politique dénonce une décision qui, selon lui, « remet en cause un acquis fondamental de notre politique éducative ».

S’appuyant sur les propos du chef de l’État quant à ce sujet, le LRA rappelle que la réforme annoncée est justifiée, d’après le n°1 gabonais, par les trois arguments principaux que sont : le coût élevé des études à l’étranger (notamment en France, aux États-Unis et au Canada), la « fuite des cerveaux » au profit d’économies étrangères, et l’existence de la double nationalité, jugée « préjudiciable à l’engagement patriotique des bénéficiaires ».

Cependant, la formation politique dirigée par le Dr Iloko conteste fermement ces justifications, rappelant que la bourse d’études n’est pas un privilège, mais « un outil de justice sociale, un levier de mobilité éducative, et surtout un investissement dans la jeunesse gabonaise ».

Des « effets sociaux dangereux » et une vision alternative

Le parti alerte sur les « conséquences immédiates et durables » d’une telle réforme. Il redoute une augmentation des inégalités sociales, la fermeture des perspectives éducatives pour des milliers de jeunes méritants issus de milieux modestes, et un renforcement du sentiment d’injustice au sein d’une jeunesse déjà confrontée à un système éducatif confronté à de nombreux défis.

Selon le LRA, le véritable problème ne réside pas dans les dépenses publiques allouées aux bourses, mais plutôt dans « la mauvaise gestion, l’absence de planification stratégique, et le désengagement chronique de l’État dans l’amélioration de l’offre locale de formation ». Face à ce constat, le Large rassemblement arc-en-ciel ne se contente pas de dénoncer. Il propose des solutions qu’il estime « concrètes et viables », jugées à la fois réalistes et respectueuses du droit à la formation, notamment :

 – Refuser le « faux dilemme » entre rigueur budgétaire et égalité des chances ;

 – Moderniser l’enseignement supérieur public gabonais pour en faire une alternative compétitive aux formations étrangères.

Paul Nkori

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