Libreville, (GM) — Face aux nombreuses réactions suscitées sur les réseaux sociaux par l’exclusion de Mlle Anna-Gwanaélle Mouwoyi-Bifaghou, élève de l’Institution Immaculée Conception (IIC) dernièrement victime de traitement dégradant par ses condisciples, le ministère de l’Éducation nationale a tenu à apporter des clarifications via un « droit de réponse » paru sur sa page facebook officielle ce mardi 24 juin.
Selon cette communication, l’exclusion de cette apprenante ne saurait en aucun cas être interprétée comme une injustice ou une quelconque complaisance envers la violence scolaire. « Le conseil de discipline, souverain dans ses décisions, a statué en toute impartialité à l’issue d’une procédure contradictoire rigoureuse, sans subir la moindre pression extérieure », selon une source proche du dossier.
L’administration dirigée par Camélia Ntoutoume Leclercq précise que cette décision disciplinaire n’a pas visé uniquement la jeune Mouwoyi-Bifaghou mais l’ensemble des élèves impliqués dans l’incident largement relayé en son temps dans les réseaux sociaux. Toute chose qui bat en brèche tout soupçon de punition sélective. Selon certains témoignages recueillis auprès des enseignants, la jeune élève serait même l’instigatrice principale des faits décriés. Pire, plusieurs comportements antérieurs jugés provocateurs et manipulateurs lui seraient également reprochés. Des sanctions temporaires auraient même déjà été prononcées par le passé contre cette élève avec notification aux parents lors de chaque étape, comme en témoigne le cahier de liaison de l’intéressée.
Du côté de l’établissement, un membre de la direction ayant requis l’anonymat affirme que l’IIC a agi dans le strict respect de son règlement intérieur « face à une récurrence de comportements inadaptés qui nécessitaient une mesure disciplinaire exemplaire ». De plus, l’Institution Immaculée Conception réaffirme son ferme engagement dans la lutte contre la violence en milieu scolaire. Le département de l’éducation nationale, quant à lui, rejette toute tentative de manipulation émotionnelle visant à faire passer l’élève pour une victime injustement sanctionnée. « L’éducation ne saurait être instrumentalisée à des fins de victimisation injustifiée. La vérité mérite d’être proclamée, même lorsqu’elle ne flatte pas les émotions », conclut-il.
SR