Libreville, (GM) — L’état des artères reliant les principales localités du sud de la province de la Ngounié est catastrophique. Natif de cette partie du pays, le ministre des Travaux Publics fait à ce sujet l’objet de vives critiques de la part des populations concernées. Pour autant, ces récriminations ne se trompent-elles pas de cible ?
Confrontées à la dégradation très avancée de leurs principales voies de communication, les populations de l’Ogoulou, de la Louetsi-Wano, de la Boumi-Louetsi et de la Louetsi-Bibaka sont de plus en plus remontées face à ce marasme routier qui affecte lourdement leur quotidien à divers égards.
En proie à une sorte de dépit croissant, bon nombre de ces compatriotes n’hésitent plus à accuser le ministre Flavien Nzengui Nzoundou du crime d’abandon total et délibéré à leur égard. Toute chose que rejettent certains membres de l’entourage de cette personnalité.
Comparaison n’est pas raison
Au titre des griefs portés contre l’ancien aide de camp du président Omar Bongo Ondimba, d’aucuns se laissent aller à une sorte de mise en relief des actes salutaires posés par lui au plan provincial lors de son premier passage à la tête du Ministère dont il a la charge, en fustigeant ce qu’ils considèrent aujourd’hui comme une léthargie volontaire de sa part.
Pour l’un de ses plus proches collaborateurs, « le général Flavien Nzengui Nzoundou n’a pas actuellement les mêmes possibilités qu’il avait jadis à cette fonction », ajoutant que « notre pays est aujourd’hui confronté à une situation financière et économique qui freine fortement l’action d’un ministère tel que celui des TP ».
Pour cet interlocuteur averti, il n’y a pas lieu de procéder à une telle comparaison car « comparaison n’est pas raison. « Les époques et les enjeux sont radicalement différents » a-t-il martelé.
Espoir permis
En dépit de la situation, les lignes pourraient néanmoins bouger de ce côté dans un avenir très proche. Selon un technicien du Ministère des Travaux publics ayant requis l’anonymat, Flavien Nzengui Nzoundou « est extrêmement attentif et préoccupé par les difficultés éprouvées par ses concitoyens de la Ngounie-sud, notamment en matière de routes et de circulation des biens et des personnes « .
À cet effet, le membre du gouvernement « mène un combat acharné au quotidien » (dixit ce technicien) en vue de trouver et mobiliser les moyens financiers nécessaires à la mise en œuvre de ces travaux tant réclamés par les habitants de ces contrées dont il dit comprendre les grincements de dents de plus en plus insistants.
Au titre des actions prioritaires envisagées, on peut noter la réhabilitation des voiries urbaines de ces localités, celles des routes interdépartementales, sans oublier la construction imminente du pont sur Idembe afin de relier Lebamba à Malinga (projet intégré dans le vaste programme gouvernemental de construction de 600 ponts métalliques sur l’ensemble du territoire national).
S’agissant de ces travaux, une fois qu’ils connaîtront leur phase concrète, d’autres proches du général-ministre disent toutefois qu’il est souhaitable qu’il ne subisse pas une nouvelle fois des « procès en sorcellerie sur fond de soupçon de favoritisme », à l’instar de celui relatif au tronçon Ndendé-Lebamba « qui a pourtant bénéficié davantage à la Dola avec 27 km de linéaire, tandis que la Louetsi-Wano n’avait été bénéficiaire que de 7km ». À bon entendeur !
Simplice Rabaguino