DNI : Satisfaction de l’opinion et grincements de dents politiques

Libreville, (GM) — Avant l’étape ultime de clôture du Dialogue national inclusif, prévue ce mardi 30 avril au palais de la Présidence de la République et en présence du chef de l’État de la Transition, l’ensemble des participants à cette grande concertation était réuni le samedi 27 avril dernier au stade d’Angondje pour une plénière générale au cours de laquelle a été rendu public un rapport définitif aussi applaudi par l’opinion publique que source d’inquiétudes au sein de la classe politique.

La seconde et dernière plénière générale du Dialogue national inclusif, qui a vu chacun des présidents des trois grandes commissions de ces assises faire tour à tour la lecture de leurs conclusions respectives, a été incontestablement marquée par l’annonce de recommandations placées sous le signe de la rupture.

S’agissant en particulier de la commission politique dirigée par le Pr Noël Bertrand Boudzanga, les commissaires ne sont véritablement pas allés de main morte, restant ainsi assez fidèles aux propositions émises par les Gabonais dans les 38 mille contributions citoyennes qui ont constitué la base de travail de cette rencontre. Parmi les résolutions édictées par ladite commission, celle portant suppression du PDG et ses partis alliés, tout comme celle relative à la suspension de tous les partis politiques, en attendant la mise en place de nouveaux critères de création de ce type d’organisations, semble être accueillie avec satisfaction dans l’opinion.

Pour autant, touchés au premier chef, les responsables de certaines formations politiques seraient dans l’expectative, voire déçus, face à cette nouvelle que d’aucuns, parmi les acteurs concernés, qualifient déjà de « coup porté contre la démocratie ». Se disant surpris et décontenancés, ces leaders sonnent déjà discrètement l’alerte quant à cette situation qu’ils estiment injuste, car ne se reconnaissant pas responsables du contexte délétère ayant engendré le coup d’État du 30 août dernier.

Dans les prochains jours, les intéressés, dont les grincements de dents devraient assez vite tourner au mélodrame, envisagent des sorties médiatiques dénonciatrices et retentissantes, à l’occasion desquelles ils donneront de la voix pour que les autorités de la transition n’entérinent point leur disparition du paysage public.

Auront-ils gain de cause ? Wait and see.

 SR

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