DNI/Éditorial : une vaine agitation extérieure sur fond de cécité politique

Libreville, (GM) — Démarré le 03 avril dernier, le Dialogue national inclusif initié par les autorités de la Transition amorce son dernier virage avec la phase des plénières. C’est l’occasion pour notre rédaction de porter un certain regard sur les réactions hostiles à cette grande concertation, observées avant et pendant son déroulement.

En attendant ses conclusions définitives, et alors qu’ont peut d’ores et déjà convenir de ce qu’il a réussi le pari de l’inclusivité, il est indéniable que le Dialogue national inclusif convoqué par le Président de la Transition restera dans les mémoires comme une excellente tribune de liberté d’expression et de prise en compte réelle de la voix du peuple aussi bien par les organisateurs que par l’ensemble des commissaires et experts.

Et pour cause, exclusivement consacrés à l’examen sans exclusive des plus de 38 mille contributions faites préalablement par les populations, partis politiques, associations et autres types de regroupements citoyens, les travaux qui se tiennent dans le cadre de cette grand-messe méritent d’être félicités, au moins pour cet attachement inédit à donner du sens et de l’écho aux préoccupations réelles des Gabonais, quelles qu’elles soient.

PROCÈS PERMANENT EN SORCELLERIE

Pour autant, certaines forces, notamment politiques, manifestement sourdes et aveugles devant la justesse de ce format sans précédent, mais salutaire, n’ont pas manqué d’y trouver à redire. Très souvent à coups d’arguments spéculatifs et non moins spécieux. Le tout, à des fins vraisemblablement inavouables, car aux antipodes du triomphe de l’intérêt général tant escompté en cette période de transition institutionnelle.

Cet activisme tonitruant, davantage assimilable à une agitation tous azimuts visant la décrédibilisation de ces assises, se caractérise par un procès permanent en sorcellerie contre leurs initiateurs. Des accusations de toutes sortes, aux fondements solides jusqu’ici introuvables, émaillent les discours et sorties médiatiques effectués en ce sens. Format du Dialogue, prétendu adoubement de Brice Clotaire Oligui Nguema comme futur candidat à la prochaine élection présidentielle, prolongation exagérée de la période de transition, résolutions déjà arrêtées d’avance, etc, sont autant de griefs, soupçons et maux supposés qu’évoquent ces acteurs mués en véritables procureurs systématiquement à charge de cet événement majeur.

HEUREUSE RÉALITÉ MALGRÉ LE DÉNI

Lancées finalement de guerre lasse, et bien que tout ne soit pas parfait du point de vue de l’organisation de ce conclave national, ces attaques, dont le caractère à la fois spontané, douteusement univoque et éruptif ne laisse en réalité aucune place au mystère, ne sauraient mettre un voile intégral sur la qualité du travail abattu d’arrache-pied à Angondje par toutes les parties prenantes.

Au nombre de 670 commissaires et personnes-ressources, les compatriotes prenant part à ce grand rendez-vous historique de notre pays, aux mérites reconnus et aux profils élogieux pour la plupart, ne peuvent être assimilés à des moutons de panurge qui n’auraient pour mission que de constituer une sorte de caisse enregistreuse des desiderata relevant d’une autorité politique supérieure.

Leur faire ce procès ubuesque revient à leur faire injure. De même, cela confine à ignorer ou mépriser les sacrifices énormes qu’ils consentent au quotidien dans le cadre de leur participation exceptionnelle à l’écriture d’un Gabon nouveau qu’il est temps, pour les thuriféraires invétérés d’un Gabon aujourd’hui désuet, de mettre au-dessus de toute considération égoïste ou particulariste !

La Rédaction.

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