Libreville ; (GM) le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, accompagné du ministre des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, a pris part, ce dimanche 7 avril, aux côtés de plusieurs chefs d’État africains, des chefs de gouvernement et des responsables des organismes internationaux, à la commémoration du trentième anniversaire des massacres du Rwanda.
La cérémonie marquant le souvenir de cette période sombre de l’histoire du Rwanda a débuté, ce dimanche matin, par le dépôt d’une gerbe de fleurs, suivi d’un recueillement au mémorial de Gisozi. Bien avant, le président de la République du Rwanda, Paul Kagame a allumé une flamme du souvenir.
Après ce geste de haute portée symbolique, la délégation s’est rendue à la BK Aréna où ont lieu les discours, témoignages et animations chorégraphiques.
D’abord le discours du président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat. L’orateur a clairement pointé la responsabilité de toute la communauté internationale de cette époque où ont eu lieu les massacres. « Personne, personne, pas même l’Union africaine (UA) ne saurait se disculper de son inaction face à la chronique d’un génocide annoncé. Ayons le courage de le reconnaître et de l’assumer », a-t-il dit.
Ensuite, le discours du président du Conseil européen, le Belge, Charles Michel. Ce dernier a évoqué, non sans partager, la responsabilité de son continent sur ce qui s’était passé, dans les travées de mille collines, à partir du 7 avril 1994.
Enfin, très attendu également, l’allocution du président de la République du Rwanda, Paul Kagamé. Le chef de l’État de ce pays de l’Est de l’Afrique a circonscrit son discours sur trois temps, la mémoire, l’unité et la renaissance du peuple rwandais.
Tout en reconnaissant les efforts des amis du Rwanda dans l’aboutissement de la stabilité aujourd’hui, Paul Kagamé admet que le chemin de la reconstruction de son pays a été difficile.
En présence des anciens présidents américain, Bill Clinton et français, Nicolas Sarkozy, Paul Kagame a fait le plaidoyer pour une véritable solidarité avec les pays partenaires du Rwanda. Élément sans lequel aucune confiance mutuelle ne peut s’établir, a-t-il fait savoir.
Selon les chiffres officiels, le génocide rwandais a fait 800.000 morts.
GM