Quatre explosions enregistrées ce dimanche dans un dépôt militaire à Bata ont fait plusieurs blessés. Le bilan officiel n’est pas encore connu, mais on parle déjà de 450 blessés, de 20 morts et des dégâts matériels importants.
La chaîne de télévision privée équatoguinéene «Asonga TV», a passé en boucle les images du camp militaire de Nko Ntoma à Bata rasé par les explosions. Plusieurs maisons aux alentours ont également été soufflées faisant des centaines de blessés et des dégâts matériels importants.
Selon un journaliste à Malabo, il s’agit de quatre explosions successives qui ont été enregistrées ce dimanche à Bata, la capitale économique de la Guinée Équatoriale.
Pour lui, si le bilan officiel n’est pas toujours connu, tous les regards sont tournés vers le gouvernement dont la communication est vivement attendue pour éclairer l’opinion sur le bilan humain et les origines de cette catastrophe, même si les médias locaux parlent de 20 morts et 450 blessés qui ont été transportés à l’hôpital de La Paz.
Hier en fin d’après-midi, le Vice-président de la République, Théodorin Obiang Nguema Mangue a fait le déplacement de Malabo pour s’enquérir de la situation.
La chaîne de télévision privée a montré en boucle dans l’après-midi de dimanche des images des populations en état de choc, affolées par le bruit des détonations et les dégâts matériels, cherchant de l’aide pour secourir des blessés dont certains étaient noyés sous les décombres.
L’explosion de Bata, qui rappelle celle de Mpila à Brazzaville, pose le problème de la localisation des casernes militaires à proximité des quartiers populaires en Afrique. Le 4 mars 2012 une série d’explosions du dépôt de munitions de la caserne du régiment blindé à Mpila avait rasé tout le quartier, faisant, selon le bilan officiel, 300 morts et 1 500 blessés, ainsi que d’importants dégâts matériels dans les quartiers environnants. Pour se mettre à l’abri des conséquences des déflagrations des obus, certaines populations avaient quitté leurs maisons pour se réfugier dans des quartiers à l’extrême nord de Brazzaville.
Enfants, femmes, hommes et vieillards fuyaient un paysage de désolation encore enveloppé d’épaisses volutes de fumée et de poussière après au moins quatre terrifiantes déflagrations espacées de longues minutes. Dans un hôpital de Bata, de très nombreux blessés ont été accueillis, certains allongés à même le sol et sous perfusion.
Dans un tweet du ministère de la Santé, de nombreux habitants des quartiers environnants doivent encore se trouver sous les décombres de leurs maisons ou immeubles. Les recherches sont toujours en cours. Le chef de l’État a quant à lui ordonné une enquête et a « lancé un appel à la communauté internationale à soutenir la Guinée équatoriale dans ces moments rendus encore plus difficiles par la conjonction de la crise économique due à la chute des prix du pétrole et de la pandémie de Covid-19« .
VYL